Graines de résilience

Graines de résilience

Auparavant employé en physique des matériaux pour exprimer la capacité qu’à un métal à résister aux chocs, le terme de résilience est employé pour la première fois en France par Boris Cyrulnik dans les années 90 pour désigner, en psychologie, la capacité à « rebondir » positivement face aux traumas de la Vie.

Au cours d’une vie, nous pouvons être amenés à expérimenter différents types de traumas :

1.  Traumatismes aigus tels que la guerre, un attentat, un accident ou une maladie grave, un décès, une agression sexuelle… traumatismes clairement identifiables et qui causent une intense charge émotionnelle pouvant être accompagnée d’amnésie partielle/totale et/ou de l’ancrage émotionnel intense d’un élément sensoriel traumatique.

2.  Traumatismes chroniques et insidieux prenant corps in utero et lors de la prime enfance, traumatismes dont nous n’avons généralement pas conscience et qui impactent durablement notre vie d’adulte.

I. Résilience et enfance

Mis à part les facteurs « innés » comme la « prédisposition » biochimique au bonheur (sécrétion « naturelle » et « normale » de sérotonine) et le tempérament unique (+/- flexible et confiant) de chaque individu à la naissance, les graines de résilience sont semées tôt dans la vie d’un individu et dépendent grandement de la qualité d’attachement vécue enfant.

Pour « bien » grandir, un enfant a besoin de lien et de liberté.

1 Lorsque les personnes qui s’occupent de lui en priorité dès sa naissance (ses figures d’attachement) sont disponibles et répondent rapidement et de façon adéquate, prévisible, répétée et sécurisante à ses besoins de développement (qui varient en fonction de son âge et du développement de son cerveau), l’enfant développe en lui une base de sécurité (sécrétion d’ocytocine puis de sérotonine), d’estime et de confiance en lui qui par la suite, tout naturellement, tel un élan de vie, le pousse à explorer.

C’est ce qu’on appelle un attachement sécure, optimisant le développement physique, intellectuel, émotionnel et sociale de l’enfant.

Des tels parents empathiques et conscients des besoins de développement de leur enfant, arriveront à capter et décoder de façon adéquate les signaux/demandes de l’enfant et l’accompagneront de façon adaptée en fonction de son âge dans la résolution de ses soucis au quotidien, lui apprenant ainsi à puiser en ses ressources intérieuresbase de résilience et autonomie.

A noter que la qualité de la grossesse joue un rôle crucial sur le développement du cerveau de l’enfant, notre cerveau se développant de notre vie in-utero jusqu’à environ nos 25 ans. Le fait qu’une maman ou future maman soit stressée ou non disponible pour l’enfant, quelque soit la raison, aura des répercussions sur son développement. Voir, entre autres : 「Les 1000 premiers jours」ou 「Pour une enfance heureuse」

2 Des habitudes/exigences éducatives « évitantes » et non adaptées aux besoins et stade de développement de l’enfant (laisser un nouveau-né pleurer par exemple) créent du stress dans son cerveau immature qui progressivement se « dérègle » au niveau de l’amygdale-hippocampe. Or le rôle de l’hippocampe est de filtrer/détecter les réels dangers parmi tous les signaux d’alerte envoyés par l’amygdale à chaque stimulus ! Un tel filtrage, mal réglé, et l’alarme sonnera malheureusement de façon inadéquate et/ou disproportionnée à tous stimuli et aléas de la vie pouvant ainsi mener à un état latent d’anxiété

3 Des parents « trop présents » qui surprotègent l’enfant étouffent son élan de vie et le privent aussi de l’opportunité de stimuler sa créativité en trouvant ses propres solutions… ils l’empêchent de développer résilience et autonomie.

A noter que chaque enfant a sa propre manière de s’adapter à son environnement… et adoptera ses propres stratégies de fonctionnement afin de minimiser la souffrance ressentie et d’optimiser ses chances d’obtenir de la reconnaissance.

N’hésitez pas à aller consulter la rubrique 「Éducation Consciente」 pour plus d’informations sur le développement de l’enfant et de son cerveau !

II. Nos spécificités en tant qu’HyperSensibles et HP

Nous semblons avoir un fonctionnement hormonal atypique. Notre corps semble sécréter une version « courte » de transporteurs de sérotonine (hormone de la « bonne humeur ») ce qui implique moins de sérotonine disponible dans le corps, et lors des phases de sommeil, il se repose « moins » et sécrète moins de sérotonine que les normo-pensants, nous exposant ainsi à plus d’anxiété, d’insomnies, de TOC, de peurs et de dépression…

Nous captons également, comme des éponges, tout ce qui se passe autour de nous et ressentons tout « à l’intérieur » puissance 10 !

Enfant, nous aurions donc eu besoin de beaucoup plus d’attention, de paroles douces et réconfortantes que les autres enfants et d’un accompagnement « hyper-sécure » de la part de nos figures d’attachement pour accompagner nos émotions et « compenser » ce manque fonctionnel de sérotonine.

Une relation parent-enfant basée sur l’empathie apparait donc comme un levier positif fondamental, favorisant à la fois sécrétion de sérotonine et construction de résilience et d’autonomie chez l’enfant.

III. Nos points forts

1. Créativité

« Être créateur, c’est installer dans le monde quelque chose qui n’y était pas avant nous. Donc, pour l’être, il convient d’être un peu marginal, de marcher sur un sentier de montagne et pas sur l’autoroute. » ~ Boris Cyrulnik

L’hypersensibilité a différentes origines, les traumas et la souffrance de l’enfance en font partie.「Plus d’infos à venir」

En ce qui concerne les Hypersensibles HP, de part notre fonctionnement atypique par rapport aux « normes » de la société, nous avons appris dès le plus jeune âge à quitter les chemins balisés. Nous avons appris à nous adapter, à faire autrement, à revisiter la réalité. De plus, de part la foison de nos connexions synaptiques et notre mode de pensée en arborescence, nous sommes mieux « câblés » que les normo-pensants « normalement » sensibles pour faire intuitivement des associations novatrices d’idées et donc excellons niveau créativité !

2. Comprendre et donner du sens

Trait spécifique (au point d’être compulsif 😇) chez les Hypersensibles HP, donner du sens à ce que l’on vit permet de diminuer les effets délétères du stress physiologique sur notre organisme et permet de reprendre du pouvoir personnel… et de se sentir à nouveau acteur de sa Vie.

C’est ce qu’on appelle transmuter le (dis)stress en (eu)stress ! 「Plus d’infos à venir」

Conclusion ?

Faire preuve de créativité et donner du sens à l’adversité sont d’importants facteurs de résilience. Cela explique certainement pourquoi certains Hypersensibles sont résilients, alors que la résilience semble être la norme chez les Hypersensibles HP…

Ceci dit, quelque soit le profil neurologique, et quelque soit l’expérience de vie, la résilience peut être stimulée à tous moments, le cerveau étant malléable toute la vie ! C’est ce qu’on appelle la plasticité cérébrale ♡

Anne-Gaëlle

Psst : Oui, Ԑliza est mon 2ème prénom utilisé pour ce blog perso pour des raisons d’esthétique et de simplicité !

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