Le changement est un processus… et comme tout processus il demande du temps, de l’énergie, et de la persévérance.
Comprendre en profondeur (même dans les moindres détails) notre fonctionnement suffit rarement à acter un réel changement instantanément. Et cela peut être très frustrant ! Notamment pour nous, HyperSensibles, qui portons depuis toujours un regard perçant sur le monde et sur nous-mêmes, et qui percevons donc avec justesse et clarté nos « dysfonctionnements ». En avoir conscience sans forcément parvenir à y remédier peut être source de désespoir, de mésestime, d’anxiété, de tensions, de colère, de honte, de culpabilité…
Personnellement, j’ai connu ce cercle vicieux il y a plusieurs années : je comprenais l’histoire de ma vie dans les moindres détails et mon travail avec une psychiatre-psychothérapeute m’a permis d’aller encore plus loin dans l’analyse… mais cela ne m’a pas empêchée de reproduire, compulsivement, les erreurs du passé et de raviver les blessures non cicatrisées. Et je m’en voulais ! C’est finalement en découvrant la Programmation Neuro-Linguistique (PNL) que j’ai pu me façonner de nouvelles manières de penser, de voir les choses, d’interagir… de nouvelles manières de fonctionner, tout en douceur, à mon image.
Changer, c’est apprendre de nouvelles compétences et de nouveaux comportements… et les répéter jusqu’à ce qu’ils soient progressivement « engrammés » dans notre inconscient. Le changement est, en ce sens, un processus d’apprentissage d’un nouveau schéma de fonctionnement. C’est uniquement lorsque nos nouvelles connaissances et/ou prises de conscience prennent intuitivement corps dans notre quotidien qu’on peut parler de changement « atteint »… de réel changement acté. Et pour ce faire, il est souvent nécessaire de se faire accompagner de façon « appropriée ».
Que se passe-t-il en nous ?
1 Peur de l’inconnu et zone de confort. Depuis la nuit des temps, notre cerveau nous a permis de survivre et de nous adapter aux différents dangers que nous avons pu rencontrer. C’est ainsi que, génération après génération, l’espèce humaine a pu évoluer.
Cet « instinct de survie », engrammé au plus profond de notre cerveau, nous pousse à guetter le « négatif », à lui donner plus d’importance qu’au « positif » et aussi à mieux s’en rappeler ! C’est ce qu’on appelle le biais cognitif de négativité.
Ainsi « câblé », rien de bien étonnant à ce que nous ayons tous, plus ou moins profondément ancré, la peur de l’inconnu… et une forte propension à désirer rester dans notre « zone de confort ».
Changer nous fait « sortir » de notre zone de confort, et peut donc créer de l’inconfort et une possible perte de repères (en fonction du changement opéré). Changer peut donc être un considérable facteur de stress.
Il est donc important de procéder petit pas par petit pas.
2 Plasticité cérébrale. Plus une expérience est répétée, plus la connexion synaptique de cette expérience (connexion entre 2 neurones de notre cerveau) est renforcée. Notre cerveau est malléable à tous âges et en toutes circonstances. C’est ce qu’on appelle la plasticité cérébrale. Il est nécessaire d’acter le « petit » changement au quotidien pour l’engrammer/intégrer à force de répétitions. A noter qu’un tel travail fatigue. Si le résultat est « agréable » ou « positif », notre cerveau nous « aide » à aller de l’avant grâce à la sécrétion de dopamine. Peu à peu, nous adoptons de nouvelles manières de fonctionner, nous changeons progressivement.
Répéter un petit pas quotidiennement demande du temps, de l’énergie et de la persévérance.
3 Homéodynamique. En tant qu’êtres humains, nous sommes mus par deux besoins fondamentaux qui peuvent paraitre de prime abord antinomiques et qui sont pourtant complémentaires : notre besoin de sécurité et notre besoin de liberté.
Isabelle Filliozat définit pour la première fois dans son livre « Le Corps Messager » la dynamique physiologique « optimale » du corps nous permettant d’osciller entre nos deux besoins fondamentaux tout en garantissant notre équilibre : l’Homéodynamique.
Terme dérivé du concept d’Homéostasie (régulation physiologique optimale assurant notre sécurité/santé), l’Homéodynamique reflète également notre besoin d’évolution. C’est la représentation conceptuelle de toutes les dynamiques physiologiques assurant subtilement l’harmonie entre notre besoin de stabilité (homéo) et notre besoin de changement (dynamique), autrement dit entre le maintien de notre identité et notre évolution.
4 Réservoir d’énergie d’adaptation. Afin de concilier ces deux besoins fondamentaux et complémentaires, notre corps réagit physiologiquement en sécrétant de l’adrénaline et du cortisol, c’est ce qu’on appelle le stress physiologique d’adaptation.
Il pioche dans notre réservoir d’énergie d’adaptation, quantité d’énergie disponible en nous pour explorer, mener à bien nos projets et nous adapter aux aléas de la Vie.
Stress physiologique d’adaptation et réservoir d’énergie d’adaptation sont intimement liés :
⬆︎ lorsque notre réservoir est plein, nous nous sentons paisible, tranquille, aimé, confiant face à l’adversité.
⬇︎ lorsque notre réservoir est vide, la tension corporelle liée au stress physiologique est à son apogée et nous nous sentons vite dépassés.
Il est donc primordial de le garder à son plus haut niveau tout au long du processus de changement. Pour ce faire, se reposer, prendre soin de soi, se faire plaisir, être en contact avec la nature, fréquenter des personnes bienveillantes et empathiques… ou toutes autres manières de se ressourcer sont indispensables au quotidien.
5Facteurs de Résilience. Notre « prédisposition » biochimique au bonheur (sécrétion « naturelle » et « normale » de sérotonine), notre tempérament unique de naissance (+/- flexible et confiant), la qualité d’attachement expérimentée in utero et dans les 9 premiers mois de vie impactent notre manière de penser, nos croyances, nos comportements, notre résilience. Pour mieux comprendre le rôle de ces différents facteurs de résilience, lire l’article 「Graines de Résilience」
Quelles sont les étapes du changement ?
Le changement est un processus d’apprentissage d’un nouveau schéma de fonctionnement qui se fait en 5 principales étapes :
- Inconscient incompétent : « Je ne sais pas que je ne sais pas [exprimer mes émotions], que je les bloque ».
- Conscient incompétent : « Je réalise que je ne sais pas comment [accueillir mes émotions] ».
- Conscient compétent : »En pratiquant avec attention et assiduité, je gagne en compétence pour [accueillir et exprimer mes émotions] avec justesse ».
- Inconscient compétent : « J’exprime naturellement mes émotions ».
- Conscient ‘inconscient compétent’ : « J’exprime naturellement mes émotions et peut expliquer ce que je vis »
En conclusion ?
La vie est faite de changements perpétuels qui demandent chacun du temps, de l’énergie et de la persévérance pour retrouver notre équilibre. En accompagnement thérapeutique, changer se résume à créer progressivement, jour après jour, de nouvelles connexions synaptiques dans notre cerveau… connexions que nous choisissons en conscience.
« Changer, ce n’est pas devenir quelqu’un d’autre, c’est devenir qui on est et l’accepter » Jacques Salomé
Merci pour votre confiance ♡
Anne-Gaëlle
Psst : Oui, Ԑliza est mon 2ème prénom utilisé pour ce blog perso pour des raisons d’esthétique et de simplicité !
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